Au courant de l’année, plus d’une personne sur deux souffrira de maux de tête, au minimum. Parions que ça vous est arrivé dans les 12 derniers mois au moins une fois. Pas surprenant alors que les céphalées soient l’une des raisons de consultation principale dans le milieu de la santé. Je tenterai d’expliquer dans une série de trois textes les trois des maux de tête les plus fréquents et ce que la chiropratique peut y faire, et j’ai nommé : la migraine, la céphalée de tension et la céphalée cervicogène.
IMPORTANT : cette série de billets ne se veut pas un guide d’auto-diagnostic du mal de tête. Rappelons-nous qu’un mal de tête peut être un symptôme de conditions graves comme l’hypertension artérielle, d’une tumeur intra-crânienne ou même d’un AVC. Le diagnostic, laissez ça aux professionnels, c’est leur job. Ceci étant dit, voici quand même un portrait général de la première forme de mal de tête : la céphalée de tension.
Symptômes, causes et facteurs aggravants de la céphalée de tension
Symptômes :
- Épisodes fréquents de mal de tête
- Dure quelques minutes à plusieurs jours
- Intensité légère à modérée
- Douleur bilatérale de type pression ou serrement (en forme de bandeau)
- Pas de nausée ou vomissement
- Pas aggravée par les activités quotidiennes
Cause :
- Encore mal comprise.
- La théorie la plus acceptée évoque par contre une sensibilité accrue des capteurs de la douleur des muscles du crâne.
- Les maux de tête à long terme provoqueraient ensuite une sensibilité augmentée du cerveau et du système nerveux central à cette douleur.
Facteurs aggravants :
- Stress
- Anxiété
- Mouvements du cou et de la tête
Comment le chiropraticien peut soulager la céphalée de tension
Évaluation
La première étape est de procéder à une entrevue initiale détaillée ainsi qu’à un examen physique complet permettant d’exclure les pathologies ou conditions grave à l’origine du mal de tête.
Ce processus permet également de cibler les facteurs de risque et aggravants pouvant influencer la céphalée de tension. De par son expertise, le chiropraticien peut aider son patient à trouver la cause ou les facteurs aggravants du problème.
Traitement
Selon le Guide de bonnes pratiques pour le traitement des céphalées chez l’adulte :
« Il n’est pas possible de formuler une recommandation pour ou contre l’utilisation de la manipulation vertébrale pour les patients ayant des céphalées de tension chroniques. » Pour ainsi dire, le chiropraticien pourrait procéder aux manipulations mais sans preuve scientifique claire des résultats. Il en va ainsi de la décision du patient.
« Les mobilisations craniocervicales sont recommandées pour le traitement à plus long terme des patients ayant des céphalées de tension. (10 minutes, 2 fois par jour pour 6 semaines, puis au moins 2 fois par semaine pour 6 mois). »
En ce sens, le chiropraticien peut aider son patient en l’accompagnant dans les exercices à faire en clinique et à la maison.
Cogestion
En plus des mobilisations cranio-cervicales, le chiropraticien pourra guider son patient avec d’autres approches thérapeutiques, notamment dans l’adoption d’une bonne hygiène de vie. Les lignes directrices nous conseillent de revoir tous les irritants possibles avec nos patients :
- les troubles du sommeil
- le manque d’exercice
- la médication
- l’excès de caféine
- le niveau de stress
En ce sens, fort de son réseau, le chiro pourra référer au psychologue, au pharmacien, au médecin ou au kinésiologue.
En résumé
La céphalée de tension est la cause de mal de tête la plus importante. Selon différentes études, elle pourrait affecter plus de 60% de la population annuellement.
Le chiropraticien possède l’expertise pour prendre en charge ce type de céphalée.
J’en ai assez dit, tirez-en vos conclusions.
Sources :
L’essentiel de l’information abordée dans ce texte est tiré du Guide de bonnes pratiques pour le traitement des céphalées chez l’adulte créé par le Comité d’élaboration des lignes directrices de l’Association chiropratique canadienne.
Bryans et al. – Evidence-based guidelines for the chiropractic treatment of adults with headache, 2011.
Taylor et al. – Tension-type headache in adults: Pathophysiology, clinical features, and diagnosis, 2014.